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L’éducation émotionnelle en Nouvelle Calédonie

(Rapport de Gwendal Boursicot, décembre 2018)

 

L’Education Emotionnelle et Sociale (EES) en Nouvelle-Calédonie prend de l’ampleur. Nous avons été agréés par la direction de l’enseignement de la NC (direction en charge des programmes et de la pédagogie) pour intervenir dans les établissements et former les enseignants. Quelques conseillères pédagogiques sont venues en journée découverte et ont été conquises. Elles nous ouvrent les portes !

L’institut de formation pour l’administration publique nous sollicite en 2018 pour mener une formation pour les agents de la province sud. La direction de la santé de la province nord nous sollicite pour former ses éducatrices en promotion de la santé l’année prochaine. La province des Iles souhaite également former 15 de ses agents intervenant sur le terrain dans le cadre de projets communautaires, de lutte contre les violences et autres sujets sensibles.

Les directions de l’enseignement de la province Nord et de la province sud qui s’occupent de manager les enseignants ont des financements et dans le cadre du développement de la bienveillance à l’école souhaite nous soutenir également. Du coup ils sont prêts à cofinancer des projets d’établissement.

Ainsi nous avons pour 2018, pour le moment, 6 établissements avec nous. Nous allons former à l’EES tous les enseignants ou ceux volontaires, en fonction des établissements, + le personnel surveillant/cantinière + auxiliaires de vie + aides maternelles + éducateurs spécialisés. Ensuite nous proposerons un suivi individualisé à chaque enseignant avec une supervision en classe, avec débriefing, ainsi que 3 séances  d’échanges de pratique avec l’ensemble des personnes formées et une journée découverte à destination des parents d’élèves.

Pour l’instant nous avons une école maternelle bilingue, 2 écoles élémentaires (Nouméa et Pouembout dans le Nord), un collège et 2 lycées (province Nord et province des Iles).

De plus, la mairie de Nouméa souhaite former tous ses animateurs en maisons de quartier l’année prochaine !

Nous avons été invitées dans un centre de recherche qui vient de se monter à Lifou qui redonne du sens aux mots utilisés du français en langues kanakes pour aider à une meilleure compréhension et éviter le décrochage scolaire. Les ‘vieux’ nous ont ouvert les portes et nous allons tout faire pour travailler avec eux afin de révéler le sens de nos activités en langues kanakes.

Le travail réalisé depuis 2 ans commence à donner des résultats. Les projets fleurissent ! Les journées découverte que nous avons réalisées depuis septembre 2017 ont permis à 132 personnes d’en parler après l’avoir vécu et cela fait boule de neige.

Par ailleurs, notre expérience en ateliers EES auprès de jeunes en décrochage nous a permis de nous positionner sur ce que nous souhaitons proposer, à savoir en priorité des formations aux professionnels, avec soutien technique . Des ateliers pourront être proposés mais c’est pour nous une activité secondaire, car qui mieux que des professionnels dans leur domaine pour s’accaparer l’EES et l’utiliser dans leur pratique professionnelle quotidienne ?

Voilà ce qui a été semé ici, en Nouvelle-Calédonie, par Michel Claeys. Son approche parle aux gens d’ici.

L’association Graines de Vies compte aujourd’hui 3 formatrices (Cathy, Valérie et moi-même) et une autre en formation. 4 autres personnes sont prêtes à réaliser des ateliers ou des journées-découverte. Nous les accompagnons afin qu’elles puissent monter en compétences.

Gwendal Boursicot, Nouméa.

 

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